Elle parlait avec cet auditeur qui parlait de cette peur qui ne le quittait plus depuis les meurtres de ces six personnes. La personne tentait  de faire comprendre à la belle brune ce qu’il ressentait. Elle n’avait pas forcément peur, elle ne s’en rendait pas compte, mais ses habitudes avaient pourtant bien changé. Elle fermait souvent toutes ses portes et fenêtres,  et ce malgré une chaleur envahissante et étouffante.  La jeune femme avait fini son émission, elle devait rentrer chez elle pour aller nourrir sa petite chatte. Elle n’avait pas eu le temps de la laisser prendre l’air ce matin. Alors, elle sortait de son boulot pour se rendre chez elle. Ce fût très rapide, la jeune femme marchait plutôt vite pour arriver à l’heure à sa réunion avec son patron qui voulait lui parler de son émission. Elle ne savait pas du tout ce qui l’attendait avec son patron,  ne préférant pas se prendre la tête avec cela, elle n’y pensait pas. Elle savait que son émission était l’une des plus écoutés et cela la réjouissait, elle avait refusé des contrats avec de grosse radio, car elle aimait Brisbane et y vivre. Rentrant chez elle, Elina cherchait sa petite chatte des yeux après l’avoir appelé. Elle arrivait en courant, le sourire de la jeune femme se figea sur son minois, alors qu’elle prenait son animal dans ses bras embrassant le haut de sa tête.  Elle avait quelques heures devant elle avant de repenser à cette réunion. Alors après avoir nourrit son animal, elle se décida pour se rendre à San Francisco grâce au transport en commun. Elle prit ses affaires qu’elle réunissait rapidement dans un sac et sortit de chez elle. Elle marchait dans la rue tout en observant les personnes se trouvant autour d’elle. Elle ne pensait à rien et sursauta presque en entendant un hey sortir de nulle part. Elle grimaça se disant que ce n’était pas pour elle, mais cette voix continua d’appeler.  Elina se tourna et se retrouva face à son passé. Elle ne pouvait pas ne pas reconnaître ce mec devant elle. Jarhead. Cet homme, celui qu’elle avait chéri en ami et en amant sans vraiment plus. Elle était là, mitigée entre l’envie de s’enfuir ou de croire qu’elle était en plein rêve ou cauchemar. Elle avait du mal à se placer pour le moment.  «  - Jarhead ?  »  Elle lâcha son sac et finissait par s’approcher de lui.  «  - Tu n’es plus en prison ?  » Qu’elle lâchait à haute voix sans le vouloir laissant des passants se tourner sur elle. Ses yeux pourraient sortir de ses orbites à force de fixer le jeune homme, elle n’en revenait pas, elle était comme inerte.
   

Elle ne s’attendait pas à une telle rencontre. Elina aurait préféré croiser le méchant loup plutôt que cet homme, celui qu’elle pensait à avoir trahit en le laissant croupir en prison. Elle n’avait pas d’autre choix, mais elle n’arrivait pas à s’y faire. Le regard de la belle brune était comme amarré dans celui du beau brun. Elle le sentait son cœur trépignant comme un torrent de pluie s’affalant sur les toits. Des questions bêtes ne venaient qu’à son esprit, que pouvait-elle dire ? Elle n’était pas préparé à ce d’entrevue avec son ami découlant de son passé. Perdue et une certaine envie de s’échapper de cette situation qu’elle ne contrôlait pas. Elle laissa échappée un sourire à la réplique de son ancien amant, elle repensait à cette époque datant d’une bonne dizaine d’année où lui et elle, couchaient ensemble sans attendre quoi que ce soit de l’autre. «- Comment tu trouves cette liberté ? Et jusqu’à quand va-t-elle durer ? » Elle souriait, pourtant ce n’était pas l’envie qui noyait son être. Elle était déconcertée, elle avait bien comprit sa petite vanne, mais elle ne parvenait pas à s’y faire de le voir là devant elle, comme si ce denier n’était qu’un mirage. « D’accord … mais que fais-tu là ? » Elle était cru sur le coup, mais elle voulait savoir pourquoi il était présent ici, pourquoi il n’avait pas remis les pieds chez lui, cette ville qui était la leur durant leur enfance ? Elle ne pensait pas le revoir, elle avait fui pas pour ne plus jamais le revoir, mais par peur. Elle ne savait pas comment expliquer cela, mais elle n’avait même pas besoin de le faire pour le moment. Elle restait là immobile à l’observer sans savoir ce qu’elle pourrait dire ou faire. Elle était comme inutile pour le moment à ne pas savoir quoi dire, mais elle restait là en observant les personnes passant à leur côté alors qu’elle attendait une réponse à son interrogation. « -Surtout devant mon travail ? » Qu’elle ajoutait en trouvant le temps de réponse extrêmement long.